Journal Le Sphinx

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SIRAKORO MEGUETANA : COINCÉS PAR LA POLICE …

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Ces 03 malfrats troquent leur moto contre un téléphone simple sans grande valeur

«Si le serpent surprend un homme dans la nature, nul grief pour lui d’utiliser le bâton à portée de main», dit l’adage. Et les humoristes d’ajouter : «et si l’homme était en train de pisser … ?». Cet adage et son supplétif conviennent parfaitement à la situation qui prévaut aujourd’hui.

Trois (03) mecs débarquent dans une boutique dans la nuit du 18 au 19 mars dernier aux environs de 23 heures à Sirakoro-Maguetana, juste  au moment où le gérant s’apprêtait à fermer. Ils sont armés d’un P.A (Pistolet Automatique) chargé et déterminés à en faire usage.

Ils pointent l’arme sur le boutiquier l’obligeant à ouvrir tous les tiroirs servant de coffres pour les recettes journalières. Visiblement, les visiteurs connaissaient parfaitement les lieux. Mais ils ignoraient une chose : en homme averti, notre bon boutiquier avait pris l’habitude de vider ses caisses et de mettre ses recettes en lieu sûr après d’importantes ventes. Nos braqueurs ne trouvèrent donc dans la caisse que des jetons et un seul billet de banque. 

Furieux, ils crièrent sur lui en pointant leur arme sur sa tête et l’intima de montrer l’argent au risque de perdre la vie. Le boutiquier les supplia de l’épargner arguant qu’il avait déplacé sa recette du jour. Ce qui était vrai.

Ce sont les bruits à l’intérieur de la boutique qui alertèrent les passants lesquels informèrent à leur tour la police de Sirakoro-Maguetana, un Commissariat jouissant d’une très bonne réputation. Et on saura pourquoi.

Furieux de ne retrouver de sous dans les caisses, les malfrats ont alors retiré et emporté le téléphone de leur victime. Et manifestement, ils n’avaient pas l’intention de l’épargner. Ce qu’ils ignoraient, c’est qu’une équipe de la Brigade de Recherche (BR) avait déjà fait mouvement vers le lieu indiqué par les passants.

La police arriva juste à temps et les malfrats, pris de panique, prirent la tangente. Ils n’ignoraient pas l’efficacité du commissariat des lieux.  Dans un dernier baroud d’honneur, celui qui détenait l’arme tenta de tirer sur le boutiquier. Jour de chance pour le commerçant : l’arme s’enraya. Les délinquants prirent ainsi la fuite en abandonnant sur place leur moto toute neuve.  Leur butin se résume à un téléphone de moindre valeur. Piètre consolation ! Mais l’histoire est loin d’être finie.

La police disposait désormais d’assez d’indices lui permettant de les traquer. Ce que firent les hommes du Commissaire Fantiémé Coulibaly.

Les investigations permirent en effet très vite d’identifierun nommé «Moïse Sisko», un repris de justice sorti de la MCA de Bamako seulement au mois de février 2023. Piégé par les flics, il a été interpellé. Il reconnut les faits et dénonça son complice connu sous le sobriquet de «Kélétiki» lequel fut également interpellé par la police. Une perquisition au domicile de ce dernier permit de retrouver l’arme du crime ainsi que d’autres outils de cambriolage (des tenailles en l’occurrence) servant à découper les cadenas et pommelles des portes.

Le téléphone de quatre balles du boutiquier fut également retrouvé chez un 3ème complice du nom de «Rougeot» qui fut également interpellé après 3 jours de cavale. Décidément, ce commissariat n’a pas usurpé sa réputation.

Signalons que c’est «Moïse Sisko» qui détenait l’arme. Et kélétiki le suppléait au besoin. Le moyen logistique du groupe est fourni par «Rougeot», employé comme gérant dans une société  de location de mototaxis de la place. D’où l’usage de la moto toute neuve ou presque. Leur mission principale : braquer d’honnêtes citoyens. C’est désormais fini, en tout cas, pour eux.

«Assurer une sécurité de proximité des personnes et des biens; changer la perception que la population a de la Police nationale»… Tels sont les objectifs fixés par le Directeur Général de la Police nationale, l’Inspecteur général Soulaïmane Traoré. Pour sa part, le Divisionnaire Idrissa Sangaré, Directeur Régional de la police de Koulikoro veille à l’application stricte de ses recommandations. Le Commissaire divisionnaire en charge du commissariat de Sirakoro Maguetana ne pouvait espérer mieux.

Un exemple concret de saine collaboration !

Bamananden