Journal Le Sphinx

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26è   conférence annuelle du Groupe régional africain de l’Union internationale des magistrats (UIM)

«La promotion des droits de l’Homme a toujours constitué une préoccupation majeure pour le Mali» dixit Assimi Goïta

Ils étaient tous présents ce mardi 21 février 2023 au Centre international de conférences de Bamako (CICB) où s’est tenue la cérémonie de lancement de la 26è  conférence annuelle du Groupe régional africain de l’Union internationale des magistrats (UIM). L’événement était présidé par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, Chef de l’État et Président du Conseil supérieur de la Magistrature en présence du Premier ministre, du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, du Président du Conseil national de Transition ainsi que les membres du Gouvernement et le Corps diplomatique et consulaire. «La promotion de droits de l’homme en période crise» tel est le thème de ladite conférence. Du beau monde !

Le Président du Conseil supérieur de la Magistrature a tout d’abord souhaité la bienvenue à tous les magistrats ayant effectué le déplacement au Mali. «La République du Mali est particulièrement heureuse d’accueillir cette cérémonie », a-t-il dit.

Pour sa part, Bourama Kariba Konaté, Président du Syndicat autonome de la magistrature (SAM), a remercié les autorités de la Transition pour la volonté politique et l’engagement qui ont rendu possible la Conférence de Bamako. Et de rappeler que le thème à l’ordre du jour («Promouvoir les droits de l’homme en période de crise») n’est nullement inopportun au regard des menaces portant atteinte aux droits humains et à la gouvernance en ces périodes-ci. Il a également évoqué le nouveau statut universel du juge qui fixe les droits et devoirs du magistrat et prenant en compte les questions de l’éthique et la déontologie à travers une «obligation de redevabilité en toutes circonstances». Ce, en vue d’éviter les dérives arbitraires et préserver l’obligation d’impartialité dans l’exécution de la mission de juge.

Mme Marcel Kouassi, Présidente du Groupe régional africain de l’UIM, après présentation de son organisation a, à son tour, remercié les autorités maliennes pour l’accueil et leur disponibilité. Les thèmes à l’ordre du jour, dit-elle, méritent une attention particulière.

José Maria Igreja Matos, Président de l’Union internationale des magistrats a, pour sa part, insisté sur l’indépendance du juge. «Nous ne sommes juges que si nous sommes indépendants. C’est l’ADN de notre profession», a-t-il dit, ajoutant que l’objectif principal de l’Union est de «garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire assurant l’état de droit».

Le soldat et non moins président du Conseil supérieur de la Magistrature, le Colonel Assimi Goïta a indiqué que cette conférence de Bamako donne à la fois à notre pays et au Sahel, l’opportunité de passer en revue les défis majeurs liés au fléau du terrorisme, à la criminalité transnationale organisée et à leurs conséquences.«Il est indispensable, poursuit-il, d’encourager toutes les initiatives allant dans le sens d’une mobilisation sous-régionale, régionale et internationale afin de favoriser une réelle prise de conscience face à la menace pour la paix, la stabilité sociale et le développement».

Le Mali, poursuit-il, demeure résolument engagé dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. Et de plaider pour une coopération internationale dans la solidarité et le respect mutuel.Les autorités de la Transition, insiste-t-il, ont toujours placé au cœur de leurs actions «le respect et la promotion des droits humains, de la justice sociale et de la bonne gouvernance. Cette promotion des droits de l’Homme a toujours constitué une préoccupation majeure pour cette vieille nation. En témoigne la célèbre Charte du Mandé communément appelée «Charte de Kurukanfuga».

Et de rappeler que dans le souci de bâtir une justice performante, crédible, indépendante et accessible de manière à restaurer la confiance des citoyens, le gouvernement a adopté la Loi d’orientation et de programmation du secteur de la justice, 2020-2024. Tout simplement, insiste-t-il, parce que le «pouvoir judiciaire constitue à juste titre la pierre angulaire de l’état de droit».

«Cette conférence offre à la fois à notre pays et au Sahel, l’opportunité de passer en revue les défis majeurs liés aux fléaux du terrorisme, à la criminalité transnationale organisée et leurs conséquences» a souligné le Colonel Goïta. Et «malgré la complexité de la crise qui affecte le Mali depuis une décennie et dont il se relève progressivement grâce à la résilience de l’ensemble de ses fils, les autorités de la Transition ont toujours placé au cœur de leurs actions le respect et la promotion des droits humains ainsi que la bonne gouvernance», a indiqué le Chef de l’État ajoutant que «la promotion des droits de l’homme a toujours constitué une préoccupation majeure pour le Mali».

«Le rôle de la justice est fondamental en tant qu’institution, devant, d’une part, garantir les droits et libertés des citoyens et d’autre part, servir de socle pour l’émergence d’une gouvernance vertueuse et d’un nouveau type de citoyen, conscient de sa responsabilité et respectueux de ses devoirs pour la reconstruction nationale» a conclu le président de la Transition.

Et de déclarer ouverts les travaux  de la 26è  conférence annuelle du Groupe régional africain de l’Union internationale des magistrats (UIM).

Batomah Sissoko

Encadré

Des thèmes et des thématiques au goût du jour

Le principal thème à l’ordre du Jour de cette 26è conférence annuelle du groupe régional africain de l’UIM est «Promouvoir les droits de l’homme en période de crise». Durant les trois jours (du 21 au 23 Février), des Conférences-Débats se sont tenues en marge et avec thématiques  aussi explicites et qu’opportuns

«Les droits de l’Homme et les Lois d’Amnistie» a été animé par le Magistrat Boya Dembélé.

Pour sa part, Mohamed Ag HAOUSSA (Magistrat) s’est penché sur la «La Problématique de la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique et la Coopération judiciaire»

«La Lutte contre la Cybercriminalité : les nouvelles techniques d’investigation judiciaire et le respect de la vie privée», «la Lutte contre le terrorisme : enjeux et perspectives» ; «la protection des Mineurs et des personnes vulnérables en période de conflit armé dans l’espace CEDEAO» ; «La Lutte contre la Corruption et la délinquance économique et financière : entre discours politiques et engagements judiciaires. Quid de la place du citoyen ?,» ont entre autres thématiques ayant fait objet de discussion par les spécialistes.

La journée du jeudi 23 février a été mise à profit pour des visites touristiques à SIBY et Bamako…  

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