Journal Le Sphinx

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UN JOUR DANS L’HISTOIRE

Composition du 1er gouvernement du Soudan français : Parcours des membres du 1er gouvernement du Soudan-Français

Henry Victor Gipoulon

Le début de la dernière décade de mai 1957 a été déterminant dans l’évolution institutionnelle au Soudan-Français (l’actuel Mali) engagé, comme tant d’autres colonies françaises d’Afrique, dans la voie de la décolonisation. Du 21 au 24 mai de cette année-là, le premier Conseil de gouvernement du Soudan a été mis en place à travers un processus tout particulier, conformément aux dispositions de la Loi-cadre du 23 juin 1956 qui accordait une certaine autonomie aux territoires colonisés sous domination française. Ce gouvernement est investi par l’Assemblée territoriale le 21 mai. Le lendemain, la liste de sa composition est rendue publique et le 24 mai, sont signés les actes individuels de nomination : soit 12 arrêtés concernant nommément le vice-président et les 11 ministres sectoriels.

Président du Conseil de gouvernement, chef du Territoire : Henri Victor Gipoulon

Vice-président du Conseil : Jean-Marie Koné

Ministre de l’Intérieur et de l’Information : Mamadou Madeira Kéïta

Ministre des Finances : Guidicello Cortinchi

Ministre de l’Economie rurale : Seydou Badian Kouyaté

Ministre de l’Enseignement, de la Jeunesse et des Sports : Me Philippe Joseph

Ministre de la Santé : Sominé Dolo

Ministre de la Fonction publique : Abdoulaye Singaré

Ministre du Travail et des Affaires sociales : Abdoulaye Diallo

Ministre des Travaux publics et des Télécommunications : Mamadou Aw

Ministre de l’Elevage : Henry Corentin

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Henry Victor Gipoulon (1913-1989) président du Conseil, chef du Territoire (Représentant de l’autorité coloniale) : Administrateur civil formé à l’École nationale de la France d’Outre-mer (Enfom, Promotion 1935), il a servi dans l’administration coloniale française en Afrique. Notamment à Dakar (au début des années 1940) auprès du Haut-commissaire de l’AOF puis à Bamako comme Gouverneur, chef du Territoire du Soudan-Français, du 3 novembre 1956 au 24 novembre 1958). A cette qualité, il est président du Conseil de gouvernement (20 mai 1957-24 juillet 1958) basé à Koulouba. Pierre Campmas le décrit ainsi : “Le fringant Gipoulon : teint bronzé, cheveux argentés, physique avantageux et un peu voyant de quadragénaire séduisant, assorti d’une épouse au charme mûrissant et à la distinction plus discrète, le chef du Territoire est de toutes les manifestations et de toutes les festivités, où il promène cette aisance désinvolte de haut fonctionnaire colonial, lustrée par vingt ans de réceptions et fignolée à Montparnasse. Par ailleurs, chef du gouvernement, il laisse pratiquement les rênes du commandement à son vice-président Jean-Marie Koné […]”. Rentré en France 1959, Henry V. Gipoulon fut, entre autres, chargé de mission au cabinet du secrétariat d’État à l’Équipement et Logement (1968-1969).

 Il est bon à rappeler que ces premiers membres du premier gouvernement du Territoire du Soudan-Français étaient tous de l’Union soudanaise RDA, le parti politique qui a gagné les élections du 31 mars 1957, en remportant 57 sièges de conseillers territoriaux auxquels s’allient les sept (7) élus de l’Union Dogon. Ainsi, l’US-RDA devient ultra-majoritaire face à son rival PSP ne disposant que de six (6) conseillers.

SUITE

10 – Abdoulaye Diallo : ministre du Travail et des Affaires sociales

Abdoulaye Diallo fut ministre du Travail et des Affaires sociales, du 24 mai 1957 au 30 septembre 1958. Il quitte son poste et le pays suite au vote favorable du Soudan-Français au référendum constitutionnel du 28 septembre 1958. Le “Oui” massif des Soudanais oblige le Guinéen Abdoulaye Diallo qui prônait le “Non” à rejoindre son pays d’origine. Là, sous la férule du leader Sékou Touré, la Guinée a spectaculairement voté contre le texte proposé par le Général De Gaulle afin de constituer la Communauté française regroupant la France et ses ex-colonies africaines. Diallo rejoint Sékou Touré pour faire marcher la Guinée indépendante. Il y occupe dans le 1er gouvernement le poste de ministre secrétaire d’État chargé des Postes et Télécommunications. Il devient ensuite ministre du Développement rural et de l’Artisanat ; puis ministre du Travail. Par la suite, il est promu Délégué à la Présidence de la République de Guinée, chargé de la Coopération technique internationale, ambassadeur Itinérant de la République de Guinée.

Né en novembre 1916 à Konsondougou (Dabola, Guinée), il fut un très grand syndicaliste et une figure de proue de la lutte de libération nationale. Durant la période allant de la moitié des années 1940 à la fin de celles 1950, il avait fait ses preuves comme le premier secrétaire général de l’Union régionale des syndicats du Soudan (URSS) où il était commis de la Poste de Bamako. Il est ainsi présenté par Pierre Campmas dans son ouvrage sur l’US-RDA : “Abdoulaye Diallo, Guinéen, mais travaillant depuis longtemps au Soudan, fut désigné comme ministre du Travail [à l’instar d’Abdoulaye Singaré et de Hamaciré N’Douré…] en raison de leurs activités politiques passées. Ses activités syndicales au Soudan (où il était secrétaire général de la section locale de l’Union Syndicale de la Confédération générale du travail, URSS-CGT), en Afrique (où il était secrétaire général de l’Union générale des travailleurs d’Afrique noire – UGTAN depuis janvier 1957 à Cotonou) et dans le monde où il était vice-président de la Fédération syndicale mondiale (FSM) dont le siège était à Prague, lui avaient conféré une dimension africaine et internationale. D’apparence froide, Abdoulaye Diallo pouvait s’enflammer à l’occasion et devenir un remarquable orateur […]”.

Selon le doyen Sory Macalou (des BTP) cité par le syndicaliste écrivain Hamed Sidibé dans un ouvrage sur l’histoire du syndicalisme de notre pays, le leader Abdoulaye Diallo “grand par la taille [était] éloquent, syndicaliste hors pair. Il a dirigé la plus grande centrale du pays dans un anticolonialisme inflexible. Cela lui a valu des procès et finalement le licenciement. Devenu ministre du Travail en 1957, il est resté fidèle aux mots d’ordre de l’UGTAN qui a prôné le «Non» au Référendum gaulliste. Adversaire acharné de Sékou Touré dans le mouvement syndical africain, il n’hésita pas cependant à retourner en Guinée avec l’indépendance de ce pays […]”, proclamée le 2 octobre 1958. Auparavant, fin août 1957, quelques mois après l’entrée en application de la Loi-cadre, la centrale URSS change d’appellation et le ministre Abdoulaye Diallo est, cumulativement, élu secrétaire général de la nouvelle Union territoriale des travailleurs du Soudan (UTS). En février 1958, l’UTS devient l’Union territoriale des syndicats du Soudan (UTSS, ancêtre de l’actuelle UNTM). Le 28 septembre suivant, le “Oui” est voté par les Soudanais au référendum constitutionnel. Deux jours plus tard, Abdoulaye Diallo (favorable au “Non”) démissionne du gouvernement et retourne dans son pays natal où il se voit nommer, le 2 octobre, dans le 1er gouvernement de la Guinée de Sékou Touré auréolé de la victoire de son “Non”.

En Guinée, on l’avait surnommé Abdoulaye Ghana Diallo en raison du rôle qu’il a joué dans les relations entre les leaders guinéen Sékou Touré et ghanéen Kwame Nkrumah. Il fut notamment ministre-résident de Guinée au Ghana. Il fut ensuite ambassadeur de République de Guinée auprès des gouvernements algérien, tunisien, chérifien du Maroc, égyptien et libyen. Puis ambassadeur itinérant de son pays.

De ce parcours, il est distingué “Citoyen d’honneur” de plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe. Outre ces fonctions ministérielles et diplomatiques, Abdoulaye Diallo fut membre fondateur de plusieurs mouvements et organisations à vocation internationale, notamment les Non-Alignés (Conférence de Bandoeng) ; l’Union Guinée-Ghana ; l’Union Guinée-Ghana-Mali ainsi que l’Organisation de l’unité africaine (OUA, ancêtre de l’actuelle l’UA).

Après des décennies de pleines activités syndicales, politiques et diplomatiques, il se retire de la scène au début des années 1980 après le décès du président Sékou Touré le 26 mars 1984. A l’avènement du pluralisme politique en 1990, il décline l’offre de ses compatriotes qui l’avaient sollicité pour lui proposer de jouer un rôle dirigeant de leurs partis. Il a préféré rester sympathisant de l’UFD (Union des forces démocratiques de la Guinée).

Depuis le 10 septembre 1998, il repose au cimetière du quartier Cameroun dans la Commune de Dixinn à Conakry.

11 – Dr Henri Corenthin, ministre de l’Élevage :

Né le 24 janvier 1924 à Port-Louis (Guadeloupe), il fut un docteur en médecine diplômé de la Faculté de Montpellier (France), fait partie de ces Caribéens qui se sont investis auprès des nouveaux États indépendants en Afrique dans les années 1960-1970. Henri Corenthin arrive en 1955 au Soudan-Français (actuel Mali) dans le cadre de la coopération française. Il est nommé médecin-chef du cercle de Kita (Région de Kayes). Henri Corenthin s’engage aussi dans le syndicalisme et devient secrétaire général de l’Union des travailleurs de santé (UTS). Sur la scène politique, il adhère à l’US-RDA dont il fut l’un des commissaires à la jeunesse du bureau politique national mis en place lors du 5e congrès d’août 1958. Il est ensuite désigné, en décembre 1959 à Bamako, secrétaire politique (n°2) de l’Union de la jeunesse RDA, section de l’Union nationale de la jeunesse du Mali au sein du Parti de la fédération africaine (PFA).

Auparavant, en mai 1957, Henri Corenthin entre dans le premier gouvernement de la Loi-cadre comme ministre chargé de l’Élevage et des Industries animales. Poste qu’il occupe jusqu’en avril 1959 à la création de la Fédération du Mali. Dans le gouvernement de ce regroupement, le Soudanais Mamadou Aw est promu ministre des Travaux publics (TP). Son poste de ministre des TP, des Transports et des Télécommunications dans le gouvernement soudanais est désormais confié à Henri Corentin. Celui-ci conserve ce poste (certes délesté des TP revenus à Mamadou Aw, le 25 janvier 1961) jusqu’au 17 septembre 1962. Quelques mois auparavant, il fait partie de la délégation malienne dépêchée à Paris dans le cadre des négociations sur la coopération franco-malienne. La même année 1962, le congrès de l’US-RDA dissout le bureau de la Jeunesse dont était membre le médecin guadeloupéen qui avait pourtant acquis la reconnaissance de “la nationalité malienne pleine et entière” à lui accordée par un décret présidentiel (n°94/PG-RM) du 11 mars 1961. Par la suite, son engagement et à sa conviction pour la cause du Mali irritent l’État français et particulièrement (le tout-puissant conseiller aux affaires africaines de l’Élysée). Paris qualifie le Guadeloupéen de “révolutionnaire excité” et décide ainsi de lui retirer sa nationalité française.

Tombé en disgrâce politique, le Dr. Henri Corenthin est nommé directeur de l’École des sage-femmes jusqu’au coup d’État militaire du 19 novembre 1968. Il apprend le renversement du président Modibo Kéita à partir du Mexique où il était en mission. De retour au Mali, le nouveau pouvoir lui propose de faire partie du gouvernement. Après moult négociations, le Dr. Corenthin finit par accepter et redevient, du 22 novembre 1968 au 19 septembre 1969, ministre des TP, des Transports et des Télécommunications (perdues à moins d’une semaine au profit du Tourisme dès fin novembre 68). Il quitte le Mali en 1972 après s’être aussi illustré sur le terrain sportif. Il fut ainsi président fondateur de l’US Kita (1951) et du Club olympique de Bamako (COB en 1960) issu de la fusion de l’Union des sportifs d’indigènes et de l’Aigle noir de Bamako-Coura. Président de la Ligue de football de Bamako et membre du bureau de la Fédération malienne de football, Henri Corenthin fut aussi président de la Fédération d’athlétisme du Mali (1960-1969). Et il contribua à la création du Comité olympique du Mali (l’ancêtre de l’actuel Cnosm) qu’il dirige de 1962 à 1967.

Cinq années plus tard, il quitte donc le Mali et retourne à Paris pour des études de spécialisation en néphrologie. Ayant recouvré entre-temps la nationalité française, le Dr. Henri Corenthin retourne définitivement dans sa Guadeloupe natale. Il y participe à la création des premières cliniques privées de l’île. Au plan politique local, il est un membre fondateur de l’Union populaire pour la libération de la Guadeloupe (UPLG), un parti politique qui milite pour l’indépendance de la Guadeloupe. En 1992, il se présente aux élections régionales sur la liste Alternative Gran Koudmen, un mouvement indépendantiste qui participe pour la première fois aux élections et obtient 5,49 % de suffrages et deux sièges au Conseil régional. A la fin de son mandat, il se retire de la vie politique.

En 2009, Henri Corenthin soutient activement le LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon), le collectif à l’origine du mouvement social qui avait mobilisé les Guadeloupéens durant 44 jours contre la cherté de la vie. Ces dernières années, Henri Corenthin suivait assidûment l’actualité africaine et particulièrement la crise malienne. Dans son pays natal, Henri Corenthin est décédé le 17 avril 2016.

12 – Hamaciré N’Douré, ministre du Commerce et de l’Industrie

Au cours des événements du 19-20 août qui ont abouti à l’éclatement de la Fédération du Mali après la séquestration temporaire à Dakar de Modibo Kéïta et d’autres dirigeants soudanais, le ministre de Commerce Hamaciré N’Douré joue le rôle de porte-parole de gouvernement : sur les ondes de Radio-Soudan, il ne se lasse d’appeler au calme au moment où la tension était très vive dans le pays.

Les populations soudanaises s’étaient révoltées contre le sort réservé à leurs dirigeants sur la terre sénégalaise. Le tribun N’Douré était dans ses rôles, avocat qu’il était après avoir obtenu une licence en droit dans une Faculté parisienne en 1947, auparavant, nanti d’un parchemin acquis à l’École primaire supérieure Terrasson de Fougères (EPS) de Bamako (l’actuel lycée Askia Mohamed) qu’il a fréquenté (1933-1936).

Il commence sa carrière professionnelle comme commis expéditionnaire auxiliaire et sert au Tribunal puis au secrétariat de la Mairie de Bamako entre 1936 et 1945. Les deux années suivantes, il intègre par la suite le corps des commis secondaires des services financiers AOF mis au service de Koulouba où se trouvent les bureaux du Gouverneur colonial. De là, Hamaciré N’Douré part à Paris pour ses études de droit au terme desquelles il s’installe à Daloa (en Côte d’Ivoire) comme avocat-défenseur.

Entre-temps, en janvier 1947, l’US-RDA est formée pour rejoindre le Bloc Soudanais et le Parti démocratique soudanais et la tendance minoritaire et dissidente du PS¨P dont faisait partie Hamaciré N’Douré, natif de Youwarou en 1918. En raison de ses connaissances juridiques et de son expérience politique, il devient membre du premier gouvernement soudanais. Il occupe ainsi le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Transports (du 22 mai 1957 au 16 avril 1959).

A cette date, son département est délesté des Transports. Hamaciré N’Douré reste à son poste jusqu’au remaniement ministériel du 14 mai 1964 où il devient ministre délégué à la Présidence chargé des missions. Trois mois après, il est chargé de la coopération et de l’assistance technique. C’est le début d’une disgrâce qui le verra occuper symboliquement à partir d’octobre 1966 un ministère délégué à la Présidence pour représenter le Mali auprès de la Communauté économique européenne, du Royaume de Belgique, du Royaume des Pays-Bas, du Grand-Duché de Luxembourg et de la République fédérale d’Allemagne.

Après le renversement du régime socialiste en novembre 1968, Hamaciré N’Douré compose avec les militaires en occupant le ministère de la Justice, Garde des Sceaux et chargé de mission auprès du président du gouvernement, le capitaine Yoro Diakité (du 7 février 1969 au 10 septembre 1970). Il reprend alors ses activités d’avocat-défenseur et deviendra au milieu des années 1970, le 2e Bâtonnier du Mali.

Hamaciré N’Douré revient sur la scène politique après la chute du président Moussa Traoré en mars 1991. Il participe à la reconstitution de l’US-RDA et se retrouve parmi les soutiens forts de la candidature de Tiéoulé Mamadou Konaté à la présidentielle d’avril 1992. Une candidature qui a provoqué une grave crise interne culminant avec la scission du Parti de l’indépendance. La tendance Konaté ayant perdu la bataille judiciaire est amenée à créer le Bdia dont Me Hamaciré N’Douré est l’une des têtes pensantes. Suite au décès accidentel de Tiéoula M. Konaté en octobre 1995, la direction du Parti est confiée à Me N’Douré jusqu’à la disparition de celui-ci au début des années 2000.

13 – Salah Niaré, ministre de l’Agriculture

Benjamin des premiers gouvernements soudanais et maliens, il est né en 1930 à dans la Grande famille fondatrice de Bamako. Il jouit présentement de ses droits à la retraite en consacrant le plus clair de son temps dans ses champs dans la banlieue bamakoise. Ingénieur agronome issu de l’École nationale supérieure de Montpellier, il fut successivement ministre de l’Agriculture (22 mai 1957-16 avril 1959) ; secrétaire d’État à l’Agriculture, à l’Elevage et aux Eaux & Forêts (16 avril 1959-17 septembre 1962) ; secrétaire d’État à la Présidence de la République chargé de l’Économie rurale (15 septembre 1966-7 février 1968) et secrétaire d’État à la Présidence de la République chargé de l’Économie rurale, de l’Energie et des Industries (7 février- 19 novembre 1968).

Entre-temps, il fut ambassadeur du Mali en Haute-Volta (1962-1966). C’est justement dans ce pays mossi que Salah Niaré débute sa carrière professionnelle au début des années 1950, avant de retourner au bercail en 1957 à la faveur de l’application de la Loi-cadre qui accorda l’autonomie aux colonies françaises d’Afrique. Il se retrouve ainsi dans le premier gouvernement du Soudan en mai 1957. Il y restera pendant une décennie avec un intermède de fonction d’ambassadeur.

Après la chute de Modibo Kéita, il devient, en 1969, directeur général de l’Institut d’économie rurale avant d’entamer une carrière à l’international au sein des Nations unies : il sert à la Commission économique de l’Afrique (CEA) puis dirige la Représentation de la FAO au Congo-Kinshasa puis au Niger.

En 1991, il participe à la renaissance de l’US-RDA avant de se retirer de la scène politique après les élections générales de 1992.