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Affaire Diocolo Coulibaly – Ambassade du Mali à Washington

Une Journée de  Souveraineté nationale entachée par une plainte devant la justice américaine

Le feuilleton Diocolo-Coulibaly Vs Ambassade du Mali à Washington se poursuit. Il a commencé dans les colonnes de votre Journal préféré le 15 janvier 2021… Aux dernières nouvelles, la victime a saisi les tribunaux américains et l’affaire est désormais judiciarisée à l’américaine. Vue sous le prisme de la Journée de la souveraineté Nationale, elle prend une autre connotation à Bamako.

Aux dernières nouvelles, le diplomate malien en poste à Washington D.C a adressé une lettre à la justice américaine expliquant son incapacité à se présenter devant la Justice dans le procès opposant sa représentation diplomatique à Diocolo Coulibaly. «Small Claims Court», le tribunal de conciliation s’est déclaré incompétent pour trancher la question. Les protagonistes sont donc appelés à se rendre devant une autre juridiction.

En attendant, suite à l’adoption de la «Journée de la Souveraineté Nationale», est-il convenable qu’une affaire maliano-malienne soit traitée à l’étranger et par des juridictions étrangères ? Cela ne doit pas manquer d’interpeller le premier Diplomate de la République. Mais comment en est-on arrivé-là ?

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Pour rappel, le 22 Janvier 2021, notre confrère Diocolo Coulibaly, après 09 ans de bons et loyaux services rendus aux usagers de l’ambassade du Mali à Washington D.C., Metro Area, a été abusivement et brutalement licencié de son poste d’Huissier-réceptionniste sans droits, sans préavis et remplacé par une charmante fille de nationalité camerounaise par Mahamadou Nimaga ambassadeur du Mali à Washington D.C. au moment des faits.

La seule raison que Mahamadou Nimaga a pu évoquer dans un rapport fallacieux erroné et dépourvu de toute honnêteté, est qu’il a insulté les autorités de la transition malienne. Le sieur Coulibaly a-t-il véritablement insulté les autorités de la transition ?

Dans un article publié le 15 janvier 2021 dans Le Sphinx, Diocolo Coulibaly s’est juste prononcé sur la gestion du Mali par le gouvernement de Bah N’Daw. Et à titre personnel.

Ce qu’on pourrait retenir dans cet article comme une prophétie est le suivant : «le gouvernement de Bah N’Daw ne donne aucun signe rassurant les Maliens et les partenaires techniques et financiers du Mali… Toutes prises de décisions majeures concernant la vie de la nation malienne en l’absence des partis politiques précipitera la fin de la transition».

Quatre mois après la publication de cet article, le régime de Bah N’Daw a été balayé suite à un coup d’État pour les griefs évoqués.

Ce qui est bon à savoir, c’est que Diocolo Coulibaly était lié à l’ambassade par un contrat de travail à durée indéterminée et sans aucune restriction administrative recruté sur place, donc sans statut particulier.

Aussi, Diocolo Coulibaly s’est exprimé en tant que citoyen malien, Journaliste, homme politique, membre de la société civile aux États-Unis.

Secrétaire général du syndicat des travailleurs maliens aux États-Unis d’Amérique (UTMA) Affilié au SYNTDAE et à l’UNTM.

Syndicaliste à ce titre, Diocolo Coulibaly bénéficie d’une immunité syndicale garantie par l’Union Internationale (U.I.T) le Bureau International du Travail (B.I.T) et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM).

Mahamadou Nimaga, dans cette aventure honteuse a bénéficié du soutien irresponsable de l’ancien Segal Aboubacar Gouro Diall et de Broulaye Traoré Directeur des ressources humaines au ministère des Affaires étrangères.

Là où il faut crier à l’injustice

Ce même Nimaga qui se présente comme un défenseur des Colonels au pouvoir a pourtant posté ceci sur son compte Twitter : «Que l’acharnement et méchanceté cessent. Trop c’est trop. Je trouve désolant d’avoir du plaisir à calomnier les gens »).

Notre bon ambassadeur, en violation du devoir de réserve qui lui est imposé, défendait ainsi le fils de son père Karim Keïta contre lequel des Maliens se sont dressés suite à ses escapades et sorties malencontreuses ?

Comme si cela ne suffisait, l’ambassadeur Mahamadou Nimaga a fait pire que Diocolo Coulibaly. Il a violé le secret professionnel en publiant sur les réseaux sociaux des documents administratifs internes de plus de dix avec le sceau «confidentiel».

Le Segal Aboubacar Gouro Diall et le directeur des ressources humaines Broulaye Traoré ont notifié à Diocolo Coulibaly qu’il a été recruté et licencié sur place et qu’il revenait donc à la justice américaine de statuer sur son cas. Ce, après moult tentatives de régler l’affaire à l’amiable à Bamako.

Une plainte en bonne et due forme sera donc été introduite contre l’État auprès du tribunal fédéral américain. Et pour cause.

Mahamadou Nimaga a obligé Diocolo Coulibaly à travailler pendant la pandémie du Coronavirus Covid-19 ce, alors que le Président américain Donald J Trump avait signé un décret pour instaurer l’État d’urgence qui a entraîné la fermeture des frontières et tous les services et business aux États-Unis d’Amérique.

Le Président Assimi Goita, considéré comme le premier Diplomate et employeur des Ambassadeurs, doit se sentir concerné au plus haut point.

D’ores et déjà, une source proche du dossier nous a mis la puce à l’oreille : les avocats américains envisageraient de saisir la commission des Droits de l’Homme des Nations Unies.

La question qui taraude les esprits des Maliens est la suivante:

Le Président Assimi Goita qui vient de décréter le 14 janvier 2023 comme journée «Nationale de la Souveraineté du Mali»  se laissera-t-il embourbé dans le mensonge de ses conseillers qui ont d’autres calendriers ?

Et qu’en pense Diocolo Coulibaly lui-même : «j’ai été au Mali, j’ai essayé de rencontrer le colonel Assimi Goita. Ma demande d’audience est restée lettre morte depuis le mois d’octobre 2022… J’ai ensuite adressé la même demande au Secrétaire général de la Présidence. J’ai eu  un entretien avec deux responsables du service social de la présidence. Mais rien jusqu’à présent».

Cette incroyable affaire prendra le temps qu’il faut tant que  l’abus et l’injustice règnent sur les plus faibles.

A suivre

Batomah Sissoko

29 JANVIER 2016-29 JANVIER 2023

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