04 Centrales Syndicales signent une convention de plateforme
La nature a horreur du vide, dit-on. Un concept mis en évidence à travers la signature d’une convention entre les quatre principales centrales syndicales de la place dont la CSTM, la CDTM (Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali), la CMT (Confédération malienne du Travail) et l’USTM, le dernier-né des quatre centrales. Il existe cinq centrales au Mali, la grande absente est bien évidemment l’UNTM dont les prises de position et inconstances ne sont pas étrangères au présent regroupement et à son isolement.
La cérémonie de signature a eu lieu au siège de la Confédération Syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) ce jeudi 13 Janvier 2025.
Eric Diarra, le Secrétaire Général de l’USTM
Les quatre Centrales syndicales entendent mener ensemble et pour cinq (05) ans des actions dans le cadre du dialogue social et une lutte commune au profit des travailleurs maliens en général et de leurs membres en particulier. Un syndicalisme pour le développement, ont-elles prôné.
La nature a horreur du vide, disions-nous. La plupart des membres quatre centrales syndicales sont issus de l’UNTM. Les derniers départs en date sont ceux de l’USTM (l’Union Syndicale des Travailleurs du Mali).
Les 13 et 14 janvier 2025, plus de 150 délégués venus de Kayes et Ménaka ont pris part au Stade du 26 Mars de Bamako, au conseil et au congrès constitutif de la nouvelle centrale Syndicale dont la devise est «Egalite, équité et Justice».
Il s’agit des travailleurs de la Santé, de l’Énergie, de l’Éducation, de l’Industrie, du Développement rural, de la Communication, de l’Hôtellerie… Bien entendu, à la suite des prises de position de l’UNTM, en porte-à-faux avec les principes syndicaux, il faudra s’attendre à l’arrivée de nombreux comités et sections aussi bien de l’Administration d’État que du Secteur privé.
Signalons que l’USTM a à sa tête un bureau de 80 membres démocratiquement élus. Le Secrétaire général s’appelle Éric Diarra, également Secrétaire général du Syndical de l’Aviation civile et représentant des Travailleurs de l’ASECNA auprès de l’OCCN (Organe Communautaire de concertation et de Négociation couvrant les 18 pays membres de l’ASECNA.
Preuve de leur détermination, les principaux délégués invités à prendre au conseil constitutif de ladite centrale ont fait le déplacement sur Bamako à leurs propres frais.
Le SG Éric Diarra, dans son intervention, dit privilégier «la paix, la sécurité, le dialogue pour l’apaisement du climat social au Mali».
A travers la signature de cette convention, le quatuor a tout pour s’imposer comme principale force syndicale du pays et interlocuteur des pouvoirs publics. Faut-il désormais conjuguer l’UNTM de Yacouba Katilé au passé ?
M.N
