Journal Le Sphinx

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IMMEUBLES ET RÉSIDENCES MIS EN VENTE PR LES VOLEURS DE LA RÉPUBLIQUE

Le Procureur Mamoudou Timbo met les « Ré » en garde

Depuis l’annonce faite par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mamoudou Kassogué, des changements qui vont bientôt révolutionner  notre arsenal juridique et qui permettront  la saisie des biens des personnes poursuivies pour abus de biens publics, c’est la panique à bord chez les « Grands Voleurs de la République ». Plusieurs parmi eux  sont en train de bazarder leurs voitures de luxe, parcelles, villas , immeubles et résidences afin d’organiser leur insolvabilité. Tandis que d’autres tentent tout  simplement de mettre lesdits biens immobiliers au nom de leurs proches ou de leurs complices avec lesquels ils ont pillé le pays.

Face à cette braderie sans précédent, le Procureur Général de la Cour Suprême, Mamoudou Timbo,  vient de mettre en garde les acquéreurs  de ces biens immobiliers qui seront désormais poursuivis au même titre que nos kleptocrates professionnels. 

Tout homme qui achète un de ces immeubles acquis grâce à la rapine de nos deniers publics,  sera désormais considéré un véritable « Ré » et sera poursuivi comme tel. Le « Ré » étant, dans le jargon du titi bamakois, celui qui lui achète, à vil prix, les objets qu’il vole; autrement  dit : son receleur

Dans un communiqué parvenu à la rédaction du « Sphinx », le PG de la Cour Suprême, dit qu’il lui est parvenu que : « des personnes propriétaires poursuivies ou susceptibles d’être poursuivies pénalement ont choisi de mettre sur le marché leurs biens immobiliers, notamment, dans l’espoir de les faire échapper à des saisies judiciaires » 

Dans le même communiqué, il met en garde les acquéreurs de tels biens, lesquels s’exposeront désormais aux mêmes poursuites pénales que les vendeurs indélicats.

Une résidence cossue de 3 ha à Sébénikoro à 5 200 millions de FCFA

Effectivement,  depuis un certain temps, on constate une flambée de mises en vente d’immeubles, de résidences cossues mais aussi de terrains à travers la ville de Bamako. Parmi lesquels on peut noter, entre plusieurs autres, ce Titre foncier de 8 hectares à Sanakoroba à 800 millions,  cette parcelle de 750 m2 sise à Faladié-Séma  avec TF à 110 millions, cet autre  terrain de la même superficie à 28 millions sis à Niaman appartenant tous les trois à la même personne en exil depuis la chute du régime kleptocratique d’IBK. Idem cet immeuble digne de Manhattan ou du Quartier de La Défense à Paris, tout en vitre et alu,  sis à Sébougou, un quartier de Ségou, la capitale des 4444 Balanzans, au prix « sacrifié » d’un (1)  milliard appartenant à un ancien dignitaire qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, vivant entre deux  capitales ouest-africaines ou bien cette  résidence cossue de Sébénicoro d’une superficie 3 ha mise à prix à….5,2 milliards de FCFA. Oui, vous avez bien lu : 5 200 millions de FCFA.  Selon les mauvaises langues, cette  fameuse résidence appartiendrait, elle aussi, à un Grand voleur de la République qui est devenu multimilliardaire en si peu de temps.

C’est un secret de Polichinelle, plusieurs ministres du régime criminel et corrompu de feu Ibrahim Boubacar Kéïta ont volé des milliards de nos francs qu’ils ont investis dans différents business notamment dans l’acquisition des immeubles de l’État qu’ils ont racheté à vil prix  à travers des prête-noms, mais aussi dans la construction et dans l’achat de terrains, villas, immeubles et autres résidences cossues au Mali comme à l’étranger. 

Nos radars nous signalent que plusieurs villas, parcelles non bâties et immeubles appartenant à nos kleptocrates professionnels sont en vente sur la Petite côte de Dakar, la capitale du Sénégal -où ils sont devenus les premiers investisseurs en matière immobilière du pays- mais aussi à Paris, Dubaï, Montréal et même à Harvard aux Etats-Unis. Autant de milliards volés aux pauvres citoyens qui tirent le Diable par la queue -ou ce qui en reste-  et vivant dans la plus grande désolation avec un nombre impressionnant de morts tant au niveau des civils que de nos vaillants soldats. 

Les Maliens ne veulent plus de slogan creux comme « Tolérance zéro ». Depuis des années, ils ne réclament qu’une seule chose : la fin de l’impunité afin que tous ceux qui ont pillé le trésor public de leur cher pays rendent gorge.

Et ce n’est pas trop demander. Ceci n’est qu’une simple question d’égalité de tous devant la Loi ; égalité sans laquelle il ne peut y avoir un pays  ou tout simplement une société digne de ce nom.

Adama Dramé