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VIVES TENSIONS BAMAKO ET PARIS

Le Mali dénonce 50 cas de violation de son espace aérien par la France et se prépare à «une légitime défense»

Rien ne va plus entre Paris et Bamako. Les autorités maliennes dénoncent en effet à l’ONU une cinquantaine cas de violation de son espace aérien par des aéronefs et de drones français. Le niveau de la tension a été relevé d’un cran.

Dans une lettre du Ministre des Affaires étrangères malien en date du 16 Aout 2022 adressée au Président du Conseil de Sécurité des Nations-Unis, Bamako dénonce une cinquantaine de cas délibérés de violation de son espace aérien et d’espionnage par des aéronefs et de drone sous différentes formes, dont : «le refus d’obtempérer suite aux instructions des services de contrôle aérien, les falsifications de documents de vol, les atterrissages d’hélicoptères dans des localités hors aérodromes, sans autorisation préalable formulés par le gouvernement malien».

Ladite correspondance est, en outre a adressée à tous les Chefs de Missions diplomatiques et Consulaires du Mali dénonçant «des violations fréquentes de l’espace aérien malien par les forces françaises en y faisant voler des vecteurs aériens tels que les drones, des hélicoptères militaires et des avions de chasse …»

Ces violations, à en croire le Ministre Malien, ont commencé depuis «depuis le début de l’année 2022» et ont été décelées grâce aux «nouvelles capacités des forces Armées Maliennes» .

«Au regard du droit international, précise la correspondance, le gouvernement estime que ces actes de la France constituent une agression qui est définie, selon la résolution 3314 (XXIX) de l’Assemblée Générale des Nations-Unies du 14 Décembre 1974 comme «l’emploi de la force armée par un État contre la souveraineté, l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre État ou de toute autre manière incompatible avec la Charte des   Nations-Unies […]».

Et d’inviter  le Conseil de Sécurité des Nations-Unies […] «à œuvrer afin que la France cesse immédiatement ses actes d’agression contre le Mali».

Et «en cas de persistance, le Gouvernement du Mali se réserve le droit de faire usage de la légitime défense  conformément à l’article 51 de la Charte des Nations-Unies».

Toutefois, le Mali sollicite «une réunion d’urgence sur ces questions et de la publier en tant que document officiel du Conseil de Sécurité».

Ladite correspondance est accompagnée en Pièce-jointe par le «Tableau des incidents aériens depuis l’annonce du retrait de la force Barkhane» détaillant tous les cas de violation répertoriés  de Janvier à Aout 2022.

Batomah Sissoko

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