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VIE CHÈRE :

Les batteries de mesures du Gouvernement malien

M. Mahmoud Ould Mohamed et M. Alousseini Sanou,  respectivement Ministre de l’industrie et du Commerce ;  de l’Économie et des Finances, ont conjointement animé une conférence de presse sur ce qu’il convient appeler « la vie chère ». C’était le jeudi 11 Août 2022 dans la salle de conférence du département.

Il s’agissait pour les deux ministres de commenter les décisions issues du Conseil des Ministres extraordinaire du dimanche 7 Août 2022.

Selon les conférenciers, la  plupart des produits sur le marché international ont connu des augmentations: le prix de la tonne de blé est passé de 177.000 FCFA en novembre 2021 à 262.000 FCFA en avril 2022 soit une hausse de 48%. Au même moment, le prix du sac de 50 kg de la farine boulangère est passé 22.500 à 25.000 FCFA soit une augmentation de 11% Par ailleurs, les prix fournisseurs du sucre ont connu une hausse de 275.000 à 445.000 FCFA, soit 62 %.

Selon les données de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) l’indice des prix des produits importés par les pays de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) s’est accru de 48,6% au mois de juin 2022 par rapport  à son niveau de la même période de 2021.

Cet indice est en accélération par rapport à mai 2022 où il avait enregistré une hausse de 46,2 %. Ainsi, les hausses les plus importantes sont notées au niveau du blé (+ 73,1 %), du riz (+ 44,8 %), des huiles (+ 39.6 % ) et du sucre (+ 24,2 %)». 

Afin d’atténuer cette pression au niveau national, le Mali a adopté certaines mesures. Il s’agit, entre autres de la réduction de 50 % de la base taxable à l’importation de 300.000 tonnes de riz, 110.000 tonnes de sucre et 30.000 tonnes d’huile alimentaire représentant un manque à gagner d’environ 15 milliards de FCFA pour l’État ; l’administration des prix de ces produits pour éviter les augmentations injustifiées des prix ; le renforcement des brigades de contrôle des prix de la Direction Générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence; la suspension de l’exportation des céréales et du bétail sur pied.

Et de l’avis des conférenciers, grâce à ces mesures, les hausses des prix fournisseurs ne sont pas proportionnelles aux augmentations enregistrées sur les prix indicatifs. Aussi, parce que les commerçants détaillants ont accepté renoncer à une part substantielle de leur marge commerciale.

S’agissant du non-respect des prix indicatifs devant se faire sentir partout ce week-end, le ministre Mahmoud Ould Ahmed rassure que l’État  prendra toute ses responsabilités. «Non au désordre économique», a-t-il martelé.

Pour sa part, le ministre Alousséni Sanoua évoqué la situation du prixdugaz. Aux dires du Ministre, ce prix est géré à travers une restriction budgétaire de 5 milliards de FCFA et que les augmentations ont dépassé ce montant. À cela, il a rappelé qu’il y a 19 milliards d’impayés sur le gaz en 2020 ; et d’ajouter qu’en 2022, les subventions s’élèvent à 115 milliards de FCFA et qu’il est important que les consommateurs puissent en bénéficier.

«A la période du 1er janvier au 31 juillet 2022, les manques à gagner au cordon douanier sur les produits subventionnés par l’État s’établissent à 115,684 milliards FCFA dont : 11,882 milliards FCFA sur les produits alimentaires ; 100,956 milliards F CFA sur les produits pétroliers ; 2,846 milliards FCFA sur les graines de coton».

Pour le ministre Sanou, le gouvernement va poursuivre sa politique de subvention en matière de santé. «En appui direct aux populations vulnérables à travers le programme gouvernemental de transfert monétaires, 39 milliards FCFA ont été distribués, pour l’instant, à 366.964 ménages, soit 90.000FCFA par ménage. Il ajoute qu’au titre de l’appui au pouvoir d’achat des ménages, le gouvernement a amélioré les conditions salariales à travers, entre autres, l’unification de la grille à un indice plafond de 1.382 FCFA pour le personnel relevant des statuts des fonctionnaires de l’État, des Collectivités territoriales et des statuts autonomes et militaires, l’augmentation des indemnités de différents corps de métier pour un coût global d’environ 200 milliards FCFA».

En conclusion, les conférenciers ont invité la population  à dénoncer les cas de surenchère et d’augmentation abusive des prix à travers les numéros verts : 36 020/ 36 080.

Batomah Sissoko

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