La diaspora malienne vent debout contre l’incarcération de Demba Diabira
Les Maliens résidents en Ile de France sont venus nombreux pour manifester samedi dernier devant l’ambassade du Mali à Paris, rue Cherche Midi, contre l’arrestation et l’incarcération au Mali du Président sortant du Haut conseil des Maliens de France, Demba Diabira.
Ce dernier, en visite à Bamako, a été arrêté et mis sous mandat de dépôt par un juge d’instruction du Tribunal de grande instance de la commune IV, suite à la plainte de Dalla Dramé, la présidente auto-proclamée du nouveau bureau de HCMF, soutenue par les autorités – qui dirigent le Mali depuis le coup d’État téléphoné du 20 août 2020 du général Moussa Diawara- mais aussi et surtout par l’éternel président des Maliens de l’Extérieur, Habib N’Goye Sylla que ces mêmes autorités maintiennent à sa place en violation de tous les textes.
La présidente auto-proclamée a déposé plainte contre Demba Diabira, non pas en France où il est censé avoir détourné les fonds du HCMF mais au Mali, où naturellement, elle a ses soutiens qui rêvent de mettre l’association sous leurs bottes en vue des futures échéances électorales.
C’est justement contre cette injustice que des milliers de Maliens de Paris et d’Ile de France ont manifesté devant l’ambassade du Mali à Paris. Les manifestants sont vent debout contre ce complot ourdi à partir de Bamako d’autant plus que Dionounda Camara dit Harouna et Alassane Kéïta, respectivement Trésorier général et Président de la Commission électorale du Haut conseil des Maliens de France, ont délivré une attestation sur l’honneur à Demba Diabira dans laquelle ils précisent que ce dernier n’a, à aucun moment, été mêlé à la gestion des fonds relatifs aux cotisations des associations membres du HCMF. Donc, poursuivent-ils dans la même correspondance, toute accusation portée contre le Président sortant concernant la gestion de ce fonds relève de la mauvaise foi, voire de la diffamation.
Ils précisent dans la même correspondance que la Commission électorale a l’obligation d’établir son rapport financier qui doit être présenté à l’Assemblée générale élective lors de la passation de pouvoir entre le bureau sortant et le nouveau bureau. Et c’est justement à cette exigence statutaire que Madame Dramé refuse à se conformer avec un déni catégorique d’inclure les autres candidats puisqu’aucune majorité absolue n’a été obtenue le 30 juin dernier lors de l’élection du bureau. Mais tout cela Dalla Dramé n’en a cure, la justice malienne itou !
C’est la raison pour laquelle, ils sont nombreux les manifestants qui considèrent Demba Diabira comme un otage dans ce qu’ils qualifient de tentative de récupération du HCMF par les autorités actuelles qui comptent en faire un vivier électoral en vue des futures échéances électorales ; car c’est de ça qu’il s’agit !
Et pourtant Demba Diabira qui est aujourd’hui incarcéré à la MCA s’est beaucoup investi pour la réussite de cette transition. Mais hélas, comme beaucoup d’autres soutiens, il se retrouve aujourd’hui en prison !
Affaire à suivre