Journal Le Sphinx

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JEUX OLYMPIQUES PARIS 2024

Aya Nakamura enflamme la cérémonie d’ouverture

Toute d’or vêtue, accompagnée de la Garde républicaine, la chanteuse franco-malienne Aya Nakamura a marqué la cérémonie d’ouverture de l’édition 2024 des Jeux Olympiques d’Été ce vendredi 26 juillet 2024.

Elle n’était pas en duo avec Michel Sardou, comme nous l’avions imaginé le temps d’un poisson d’avril, mais avec l’un des orchestres les plus prestigieux de France, celui de la Garde républicaine. Aya Nakamura, artiste francophone la plus écoutée dans le monde, a livré une performance très remarquée sur le Pont des Arts à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 vendredi. Parmi les nombreuses réactions générées sur les réseaux, on notera celle du président de la République qui a gratifié la performance d’un macronesque « En même temps » et celle, plus qu’enthousiaste du Premier ministre Gabriel Attal :

Le passage d’Aya Nakamura au milieu de cette pluie de stars méritait effectivement le détour. Alors que le porteur de flamme masqué, personnage fil rouge de cette cérémonie, embrasait un tapis doré menant à l’Institut de France, Aya Nakamura en sortait. Toute d’or vêtue, blonde pour l’occasionet accompagnée de six danseuses, elle lançait l’un de ses plus grands tubes, « Pookie » avant de le mêler au « For Me Formidable » d’Aznavour et d’enchaîner sur son célébrissime « Djadja ». Ultime pied de nez à ceux qui s’étaient déchaînés contre elle en amont de cette performance, elle a fini sa performance au garde à vous, comme ses danseuses.

Contexte de haine :

La prestation de l’artiste franco-malienne, ébruitée dans la presse au printemps, a hérissé l’extrême droite française, relançant la vague d’attaques racistes dont elle avait été victime alors même que sa présence n’était encore qu’une rumeur.

« Ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ! », lisait-on sur une banderole d’un groupe identitaire relayée sur les réseaux sociaux en mars. Une enquête pour provocation à la haine en ligne a été ouverte, avec six personnes identifiées et du matériel saisi par la justice française début juillet.

« Faire taire les mauvaises langues »

Sur RMC, dans les colonnes de Télé Loisirs ou sur le Parisien.fr, Frédéric Foulquier, le chef de la musique de la Garde républicaine, n’a cessé, ce samedi, de revenir sur le duo avec Aya Nakamura qui était dans les cartons « depuis février »

D’emblée, vendredi soir, Emmanuel Macron a qualifié la performance d’un simple « En même temps »Gabriel Attal a, lui, lâché sur X un joli « Name a better duo, I’ll wait ».

Au lendemain du featuring d’anthologie entre Aya Nakamura et la Garde républicaine, beaucoup se sont émus de l’époustouflante séquence tournée au pied de l’Académie française. Soit pour la découper en deux, invoquant une Garde républicaine qui aurait été même contrainte de jouer avec la numéro un des chanteuses françaises. Soit pour la glorifier.

Eh bien, interrogé par Télé Loisirs, Frédéric Foulquier, le chef de la musique de la Garde républicaine, a confié que l’événement était dans les cartons « depuis février » : « on a appris notre participation début janvier. Les choses se sont accélérées rapidement avec un gros travail de préparation et une participation qui a évolué au fil du temps. »

En revanche, toujours selon Télé Loisirs, les membres de la Garde républicaine n’auraient appris que tardivement l’identité de la star. Secret oblige. « Le comité a tenu à ménager la surprise pour éviter toute fuite. Lorsqu’on a découvert la partition et qui pouvait se cacher derrière ce tableau, le thème nous a immédiatement séduits », a raconté Frédéric Foulquier. Et, au micro de RMC Sport ce samedi, il a poursuivi : « c’était incroyable pour nous, croyez-le. »

« Une rencontre entre deux mondes »

« J’ai ressenti beaucoup d’émotion, elle [Aya Nakamura] a subi pas mal de pression. On a immédiatement perçu que le show était réussi. Tout le monde était aux anges », a ajouté le garde républicain, avant d’évoquer « une rencontre entre deux mondes » qui était « a priori improbable ». N’en déplaise aux haters, Frédéric Foulquier assure que tout s’est « très bien passé » entre l’interprète de Djadja et les 60 musiciens de la Garde républicaine, et ce dans une « ambiance cordiale et joyeuse, dans une communion musicale et culturelle ».

« On pressentait que l’opinion ne resterait pas insensible à cette prestation. C’était un challenge encore plus excitant de faire taire les mauvaises langues et montrer qu’on peut se retrouver autour d’un art comme la musique », a avancé ce samedi soir au Parisien celui qui a fait quelques pas de danse qui ont fait le tour du monde. Et de conclure : « pour une institution comme la Garde républicaine, c’est important de montrer qu’elle n’est pas figée mais évolue avec son époque et est ouverte sur tous les genres musicaux. »