Le Ministre redresse le tort et exige le respect des libertés syndicales
Enfin, le ministre de la Communication, de l’Economie Numérique et de la
Modernisation de l’Administration, M. Alhamidou Ag ILYENE a décidé d’intervenir dans la crise qui plombe l’ORTM depuis plusieurs mois. Il a rencontré le 20 Décembre dernier le Directeur dudit Office en présence des responsables syndicaux dans les locaux de son département. Moment de vérité !
«Le Pluralisme syndical est un droit et libre à tout travailleur de choisir son camp dans le respect des lois de la République». C’est en ces termes qu’a réagi le ministre face au DG de l’Office (ORTM) et aux membres du bureau syndical CSTM présents.
Faut-il le rappeler ? Deux comités syndicaux s’affrontent ici : l’UNTM et la CSTM. Les premiers (les syndiqués l’UNTM-ORTM), bénéficiant du soutien de la Direction, se sont rendus coupables d’actes d’agression contre ceux de la CSTM. Ces derniers ont été empêchés de tenir leur Assemblée Générale au mois de novembre dernier, pourtant autorisée. Le Secrétaire Général de cette centrale syndicale n’a pas été épargné. Amion Guindo a été en effet copieusement insulté…
Il nous revient qu’en réaction, il (Amion Guindo) aurait adressé des lettre de protestation aux différents départements ministériels et envisageait de porter l’affaire devant le Tribunal administratif et au besoin, devant les instances syndicales internationales. Ceci expliquerait-il la démarche du ministre ?
En tout état de cause, ceux de l’UNTM-ORTM, proches du gouvernement, se trouvaient en pleine préparation de la fameuse «MISS ORTM».
Cette activité-phare de la chaine nationale donne très généralement lieu à toutes les dérives, détournements et autres malversations et offre l’occasion aux principaux acteurs de se remplir les poches au détriment de la boite.
Quant à la Direction de Hassane Baba Diombélé
Déjà embourbée, elle se débat dans un désordre ambiant et n’arrive pas à digérer la mise en place d’un bureau CSTM au lendemain de l’élection de la centrale.
Aboubacar Diawara dit «Grand-P» et les siens (ORTM- CSTM) pour leur part, sont sous le traquenard, victimes pour la plupart de mutations, suspensions, relèves arbitraires… Malgré des documents médicaux fournis, les membres de l’équipe CSTM-ORTM ont été en effet dispersés, envoyés dans les régions où le service est parfois sevré de financement.
Dans l’incapacité d’effectuer le déplacement, les syndiqués de l’ORTM-UNTM sont ainsi sanctionnés «Pour absence au poste»… Pour boucler ce tableau noir de fin d’année à l’ORTM, on peut égrener un chapelet de situations touchant les ressources humaines: l’assurance maladie bloquée, le fonds social gelé, les grands malades dont certains ont cassé la pipe, la fuite des fonds, les caisses vides de l’ORTM, les poches pleines des membres des réseaux mafieux…
C’est au regard de tous ces couacs et surtout du conflit opposant les deux syndicats (et peut-être des correspondances du S.G de la CSTM) que le Ministre Alhamidou Ag ILYENE a décidé d’agir en convoquant dans ses bureaux le DG de l’ORTM ainsi que les syndicalistes de la CSTM. Pour la petite histoire, ceux de l’UNTM ayant pris vent de la rencontre avec le Ministre, se sont précipités sur les lieux. Ils ont été poliment mais fermement éconduits. C’était pour la petite histoire.
Lors de la rencontre à proprement parler, le ministre Alhamidou Ag ILYENE aurait interrogé le DG Diombélé (affectueusement appelé ERIC) sur les raisons des mouvements jugés arbitraires et autres sanctions du genre nonobstant les documents sanitaires exemptant les intéressés. Pas de réponse cohérente et convaincante de la part du DG. Au ministre de l’inviter alors à revoir sa copie. Point final !
Eric entendra-t-il raison ? On attend de voir !
A suivre
Batomah Sissoko