Au-delà de l’intolérance, le blasphème est le summum de la provocation par bêtise et sottise. Comment peut-on en effet s’en prendre gratuitement aux croyances d’autrui ?
Au Mali, le droit de blasphémer n’existe pas.
Le blasphème c’est l’outrage à la Divinité, à la religion ou au sacré. Or l’outrage, quelle qu’en soit la forme, n’est pas acceptable entre gens civilisés ou de bonne éducation.
En Islam, dans la Sourate 109 (Al Kafirune – Les infidèles) du Saint Coran il est dit « Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. A vous votre religion, et à moi ma religion ».
Le blasphème n’a rien à voir avec la liberté d’expression, de culte, de conscience ou je ne sais quelle autre liberté ou licence. Aucun sarcasme, moqueries ou autres caricatures ne sauraient le justifier. A plus forte raison piétiner de façon ostensible un Livre saint.
La laïcité, la liberté de culte laisse à chacun la liberté de croire ou de ne pas croire. Mais elle n’autorise pas à insulter, profaner, outrager ce en quoi l’autre croit. En tout cas pas ici au Mali.
L’énergumène qui s’est cru autoriser à profaner le Saint Coran doit l’apprendre à ses dépens. Non pas par la vindicte populaire mais par des poursuites judiciaires et un procès en bonne et due forme.
Malgré notre légitime colère !
Me Mountaga TALL