Une fatwa contre le blasphémateur !
La vidéo publiée sur les réseaux sociaux montrant des actes injurieux contre le Coran, le prophète Mohamed et l’islam d’un individu se présentant comme un Kamite (ou Kémite) n’a pas été du goût de la UMMA (communauté musulmane), voire des plus hautes autorités. En marge des condamnations et des poursuites judiciaires désormais engagées contre l’auteur de la vidéo satanique et ses défenseurs, un rapport de police met en garde contre des attentats visant les Kemites au Mali.
Les Kamites (ou Kemites) sont les adeptes du kémitisme ou khémitisme, «un ensemble de croyances et de pratiques qui trouvent leurs origines actuelles aux États-Unis dans les années 1970 et qui s’inspirent librement de la religion de l’Égypte antique. Le kémitisme, selon WIKIPEDIA, est une spiritualité s’inspirant de la religion de l’Égypte antique. Les kémites vénèrent les divinités égyptiennes et pratique la heka (magie égyptienne) et ils suivent aussi les lois de Maât (l’ordre cosmique)» (source WIKIPEDIA – lire encadré).
C’est fort de cette croyance qu’un membre de cette doctrine a récemment tenu des propos et posé des actes blasphématoires contre l’Islam, son Prophète et le Coran qu’il piétine d’ailleurs dans la vidéo.
L’acte a suscité plusieurs condamnations dont celle du Président et le Gouvernement de la Transition, le Haut Conseil Islamique, des politiques, de la société civile, entre autres. La Justice s’est autosaisie et une procédure est désormais en cours contre l’écrivain Doumbi Fakoly, doyen des kamites et quatre autres seront jugés le 03 mars 202 » pour blasphème et autres infractions
Et pour leur propre sécurité, les proches du Kemite provocateur porté disparu et dont les membres de sa famille ont été placée sous a surveillance de la police et gardés en un lieu tenu secret.
De sources policières, la menace d’un attentat visant les Kemites maliens ne fait l’ombre d’un doute. Se fiant aux renseignements à sa disposition, la police aurait récemment établi un rapport très inquiétant. Des islamistes auraient lancé une fatwa (un décret d’exécution) contre l’auteur du blasphème et certains de leurs proches et protecteurs obligés désormais de se cacher.
Si la liberté d’expression et d’opinion doit être protégée et exercée, l’on ne saurait ici, défendre ce qu’il convient d’assimiler à une provocation et à une insulte. Était-ce nécessaires ?
Batomah Sissoko
Encadré
Le kémitisme : la religion des pharaons
Le kémitisme ou khémitisme (ou netjerisme en France), est un ensemble de croyances et de pratiques qui trouvent leurs origines actuelles aux États-Unis dans les années 1970 et qui s’inspirent librement de la religion de l’Égypte antique.
Le kémitisme est une spiritualité s’inspirant de la religion de l’Égypte antique. Les kémites vénèrent les divinités égyptiennes et pratique la heka (magie égyptienne) et ils suivent aussi les lois de Maât (l’ordre cosmique).
Les kémites sont plutôt monolâtres que païens ou polythéistes, car ils croient en plusieurs dieux mais ils n’en vénère principalement qu’un ou bien un groupe de divinités (ils n’excluent en aucun cas les autres dieux et cela ne les empêche en rien d’en vénérer d’autres de leur panthéon).
Si les divers groupes « kémites » ont de fortes convergences quant à leurs sources historiques, leurs théologies et leurs cultes, il existe cependant plusieurs courants : en particulier ceux s’inscrivant dans le mouvement néopaganiste, d’autres reconstructionnisteet d’autres encore issus du mouvement panafricain.
Étymologie
Kémitisme ou khémitisme –
Ce mot, un néologisme, est construit sur la racine « kemet » qui signifie «terre noire» en égyptien, la terre fertile en allusion au limon noir déposé par les crues du Nil1. Rejetant cette étymologie, Cheikh Anta Diop affirme que kemet se traduit par «pays des Noirs», idée reprise par les promoteurs de l’afrocentrisme.
Plus précisément, kemet (Kmt) est la translitération du mot qui en égyptien ancien désigne l’Égypte au même titre que le double-pays Nebtaouy, qui représente le territoire sous la juridiction du pharaon, sans référence à une zone géographique précise puisque par définition la superficie sous le contrôle du pouvoir politique a varié dans le temps » […] Source : Wikipedia