ACHAT DE LADJI BOURAMA AIR FORCE ONE
Sueurs froides pour BEN BARKA à Paris-Charles de Gaulle
Moustapha Ben Barka désigné par feu Soumeylou Boubèye Maïga comme le négociateur principal pour l’achat de l’aéronef présidentiel baptisé par votre journal préféré : « Ladji Bourama Air Force One » a passé un mauvais quart d’heure dans les locaux de la police aux frontières (PAF) suite à une notice rouge émise par Interpol à son encontre. L’ancien ministre délégué chargé de l’Industrie, des Investissements et de l’Initiative privée va désormais réfléchir par deux fois avant d’emprunter un vol international.
Moustapha Ben Barka, le neveu de feu le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta , ancien ministre délégué chargé de l’Industrie, des Investissements et de l’Initiative privée, ancien Secrétaire général de la Présidence de la République et actuel vice-président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a eu des sueurs froides lorsqu’il a été interpellé par des agents de la Police aux Frontières (PAF) de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle où il était en transit, en partance à Séoul, la capitale de la Corée du Sud. Après plusieurs heures d’interrogatoire par les flics français, il a finalement été relâché par un juge, grâce à l’intervention de son avocat Marcel Ceccaldi qui n’est autre que celui de « Ma Famille d’Abord » et du Mali sous IBK et de…. Michel Tomi, le Parrain des Parrains corses, celui-là même qui est soupçonné d’avoir fait le montage financier de l’achat du Boeing 737 d’IBK
Selon l’avocat français, Moustapha Ben Barka a été libéré par la justice française qui a décidé de ne pas donner suite à la notice rouge d’Interpol par qu’elle estime que le dossier est « politique ». Une décision qui ne surprend guère compte tenu de la tension qui existe actuellement entre Bamako et Paris.
Mais seulement l’argument avancé par le juge français est un peu tiré par les cheveux parce que cette même justice française avait inculpé et poursuivi Michel Tomi pour « blanchiment » et « corruption d’agent public étranger » (IBK, ndlr) dans la même affaire de l’aéronef présidentiel malien. Même si elle a fini par arrêter lesdites poursuites sur ce volet après que Michel Tomi, coincé aux encoignures par plusieurs autres charges qui pesaient sur lui, a décidé par collaborer avec elle.
Finalement, le juge en charge du dossier a estimé qu’il n’a pas pu réunir assez de preuves pour établir que le 1,28 milliard de FCFA de commissions payé à Marc Gaffajoli a bénéficié à Michel Tomi (Ne sou(s)-riez surtout pas, Ndlr). Cette cabriole juridique n’avait pas d’autre but que de « blanchir » le Président IBK qui était encore aux affaires et Ali Bongo, son homologue gabonais qui était cité dans une autre affaire.
Marc Gaffajoli est celui qu’IBK et Michel Tom avaient désigné , et pour cause, « Conseiller du gouvernement » afin de faire l’expertise du Boeing 727 d’ATT qu’il déclara hors d’état de voler, malgré le lifting de 6 mois que cet appareil venait de subir et l’assurance d’ Allianz, -la plus grande compagnie d’assurance au monde- avait délivrée à cet effet. Notre « expert de pacotille » avait évalué l’appareil en question à ….400 petits millions de nos francs. C’est lui qui trouva « Ladji Bourama Air Force One », un Boeing 737 , appartenant au producteur de cinéma australien, John Ross, dont le nom -qui a été retrouvé par votre journal préféré- ne figure dans aucun document présenté aux enquêteurs. Pour brouiller les pistes, ils ont vendu l’avion à Mali BBJ Ltd, une société-écran qu’ils ont créée de toutes pièces, en mars 2014 à Anguilla, un paradis fiscal en territoire britannique situé dans les Caraïbes orientales.
Contrairement à ce qu’a dit son avocat, depuis plusieurs mois, une commission rogatoire internationale avait été émise contre Moustapha Ben Barka à la diligence du Procureur Général de la Cour Suprême, à l’effet de le faire entendre par la justice malienne dans le sulfureux dossier de l’acquisition de l’avion présidentiel.
Ce courrier officiel de convocation lui a été adressé pour venir répondre au magistrat instructeur. Malgré l’importance du sujet, et le fait que tous ses co-acteurs croupissent en prison, il choisit d’envoyer promener la justice malienne arguant, sur le conseil de son avocat, être à la BOAD sous la bannière marocaine, la nationalité d’origine de son père. Il exprime publiquement sa défiance aux autorités judiciaires du Mali qu’il traite à la solde des colonels, « lesquels ont mis en mouvement une justice des vainqueurs. »
Visiblement, l’ancien ministre Secrétaire général de la Présidence continue de bénéficier de soutiens de taille. Il se murmure, en effet, dans Bamako intra-muros qu’il serait en relation d’affaires soutenue avec un éminent membre de l’actuel gouvernement, ce qui lui aurait valu un «deal» scellé qui lui donne un passe-droit, une sorte de sauf-conduit lui permettant d’échapper à la justice de son pays. Il continue donc de braver les autorités maliennes et se la couler douce à Lomé où il officie comme vice-président de la BOAD pour le compte du Mali comme si de rien n’était.
Flash-back sur le hold-up du siècle
Selon les investigations du « Sphinx » le nom de John Ross, le producteur et réalisateur australien, bien que propriétaire de l’avion, ne figure nulle part dans le dossier . La transaction qui a été montée par le Parrain des Parrains et exécutée de main de main par nos kleptocrates nationaux, a été faite avec comme vendeur Akira investments limited, une société off-shore mais à travers sa filiale domiciliée à Road Town Tortola, en Virginie anglaise dans Les Caraïbes.
Selon l’administration fédérale américaine la FAA qui s’occupe des transports, que « Le Sphinx » avait contactée en son temps, sur ses fiches, à la place de l’adresse de la société Akira Investments Limited, notamment là où on demande l’indication de la rue, nos kleptocrates professionnels ont mis un simple numéro de boîte postale. Boîte Postale 659, coup dur pour un régime qui se réclamait imbu de transparence !
La banque à travers laquelle s’est effectuée la transaction pour permettre l’annulation de l’immatriculation de l’avion aux Etats-Unis, s’appelle Wells Fargo Bank Northwest NA Trustee. Elle se trouve au 260 N Charles Linbergh Dr, MAC : U1240-026 à Salt Lake City la capitale de l’Utah aux Etats-Unis d’Amérique. Le téléphone est 1-801-246- 7141 et le fax : 1-01-226-6142. C’est grâce à elle que votre journal préféré a pu évalué le prix réel de l’avion qu’il avait estimé à 7,5 milliards…7, 470 milliards avait avoué feu Soumeylou Boubèye Maïga au BVG. Chercher l’erreur
Alors qu’on s’en souvient, le président IBK avait déclaré que le Boeing 737 avait coûté 17 milliards ; tandis-que l’ancien Premier ministre Moussa Mara, avait solennellement affirmé devant l’Assemblée nationale que l’avion avait été acquis à 20 milliards de nos francs. De son côté, l’ex ministre de l’Économie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, en prison depuis bientôt un an, avait avancé le chiffre de 21 milliards de francs CFA. Du simple au triple
La procédure initiée par cette banque concerne bien le Boeing 737-7BC portant le numéro de série 30328 et précédemment immatriculé sous le numéro : N164RJ. Donc les références de Ladji Bourama Air Force One.
Seulement, il a été déclaré lors de cette opération d’extraction du registre d’immatriculation aux Etats-Unis, que c’est pour exporter l’avion vers le Mali. C’est avec surprise que les Américains découvriront par la suite que l’avion a été immatriculé à Aruba. Ce qui explique l’immatriculation P4-PRM. Un faux qui a suscité une vive réaction des autorités américaines qui ont fini par bloquer Ladji Bourama Air Force One en Suisse et obligé les autorités maliennes à payer une forte amende afin de libérer ledit aéronef. Combien au juste ? Mystère, boule de gomme !
Moustapha Ben Barka, négociateur principal de l’achat de l’aéronef principal
Feu SBM, comme l’appelaient ses thuriféraires, avait soutenu que l’ancien ministre de l’Industrie, des investissements et de l’initiative privée au moment des faits, Moustapha Ben Barka, était le négociateur principal pour l’achat du jet présidentiel.
À en croire le BVG qui a corroboré toutes les informations du « Sphinx » qui a révélé le scandale, un mandat de recherche exclusif a été signé, le 22 décembre 2013, en faveur de Marc Gaffajoli pour effectuer des recherches et acheter un avion. Rien que ces frais de recherche ont coûté au contribuable malien 145 millions de francs CFA (145 350 000F). Et Marc Gaffajoli s’est caché derrière la société Sky Color dont il est le représentant et qui immatriculée à Hong-Kong avec un numéro de téléphone mobile du Gabon. Les honoraires de conseiller payés à Sky Color se sont élevés à 1,28 milliard de francs CFA. Marc Gaffajoli, par ailleurs Administrateur de la compagnie d’aviation Afrijet dont le propriétaire n’est, autre que le Corse Michel Tomi qui finira par faire l’objet d’une enquête judiciaire en France pour « blanchiment » et « corruption d’agent public étranger ».
Toujours selon le rapport du BVG qui, rappelons-le a été fait sous IBK et non sous la Transition, l’ancien ministre de la Défense dans un écrit a dit, le 24 août 2014, aux Vérificateurs, que la société Akira Investments est une « société-écran » créée pour l’opération d’acquisition du Boeing présidentiel. Par la même occasion, le ministre Boubèye signataire du contrat d’achat du Boeing 737 a avoué, toujours selon le BVG, que l’avion présidentiel ‘’Ladji Bourama Air Force One’’ n’est pas une propriété du Mali, malgré les décaissements effectués à hauteur de 19 milliards de francs CFA.
Toujours selon le BVG, le 737 a été immatriculé sur le registre de l’aviation civile de l’île d’Aruba (Antilles néerlandaises) située au large du Venezuela au nom de la société « Mali BBJ Limited ». Elle a été constituée le 7 mars 2014 à Anguilla (un territoire britannique d’outre-mer situé dans les petites Antilles) selon un mandat donné, le 5 mars, à un avocat d’affaires par le Gouvernement du Mali aux fins de constituer une société pour immatriculer l’avion et l’exploiter. Et pour l’exploitation de ce Boeing, le Gouvernement d’Aruba a attribué une licence radio avec des fréquences à une société dénommée « Jet Magic Limited » située à St-Julian sur l’île de Malte.
En vue de l’utilisation de l’avion par le Président du Mali, un contrat-bail a été signé entre le ministère de la Défense du Mali et la société « Mali BJJ Ltd » (une société créée par le Gouvernement du Mali). D’où les redevances générées par l’exploitation de l’avion devraient être payées au Mali. Or, nul ne sait si un franc a été versé au trésor public au titre de la location de l’avion par le Gouvernement malien ou par d’autres. Car, la société Jet Magic loue l’avion à d’autres quand IBK ne l’utilise pas. Ainsi, le Boeing 737 malien a été parfois aperçu sur les aéroports d’Istanbul (Turquie) et de Dakar (Sénégal), en dehors des déplacements des officiels maliens. Selon les mauvaises langues, ces déplacements étaient faits par les membres de « Ma Famille d’Abord » qui faisaient de l’avion présidentiel un jet privé pour se balader à travers le monde.
Comme l’a toujours soutenu « Le Sphinx » le pestilentiel dossier « Ladji Bourama Air Force One » n’est rien d’autre que l’histoire d’une cabriole financière digne de la mafia corse avec à la clé ses sociétés-écrans et ses paradis fiscaux, le tout, au détriment du trésor public malien qui a été saigné à blanc par le régime ploutocratique d’IBK et sa racaille de kleptocrates.
Adama Dramé